mardi 30 avril 2013

Au fil des registres (2)



Un terrible accident au Brusquet
Le premier jour de février 1618 ont esté enterrés Marguerite Bertrand fame d’Antoine Martin dit Chauvet estant enceinte aagée de XXVI ans, avec une sienne fille nomée Cibile de leage de sept ans & demi et deux siens enfans males un nomé Antoine de leage de cinq ans et  lautre Gaspar de leage de deux ans demi. Mortz par un sinistre et desastreus accident. Le feu d’estant mis dans leur maison environ la minuit faisant un grand froit & horrible vent, toute la maison depuis le plus bas jusques au plus haut bruslée n’estans peu sortir de la maison ny peu estre secoureux, furent enfin sortis tous mortz, deffaictz et rostis. Lesquels ont mit tous quatre dans une vielle mastre et en cest equipage mis en terre près la sepulture du père dud. Antoine Martin dit Chauvet au milieu du cimetière de ceste paroisse et les obseques celebres par moy curé soubze – Honnoré Constantin

(Extrait des registres paroissiaux du Brusquet 1618)

samedi 27 avril 2013

Au fil des registres (1)


Remède contre la peste
Pour la peste, il faut avec un rasoir ouvrir le bubon, appliquer et frotter avec des oignons les ouvertures et y appliquer de la poix maigre.
Mr Bayle natif du Vernet, curé de Gaubert proche de Digne avait guéri vers l’année 1721 ou 22 avec ce remède plus de vingt cinq malades pestiférés dans sa paroise.
Remède pour le point de coté
Il faut prendre d’eau de vie camphrée, des cloux de girofle demi once, de canelle demi once, une noix muscate, du poivre entier, il faut piler le tout, il faut faire bouillir le tout à la réduction de la moitié ; on fait de tout cela un cataplasme sur d’étouppe, on l’applique chaud, autant qu’on peut le souffrir. S’il se fait des ampoules, dans douze heures le malade et guéri, autrement il est très dangereux. Dans douze heures il faut oter l’emplatre, l’humecter de nouveau dans l’eau de vie camphrée. Le même emplatre peut servir trois fois.
Ce remède est violent, si un malade était fort faible, il ne faudrait pas en user.

(Extrait des registres paroissiaux de Saint-Pons de Seyne)

dimanche 10 mars 2013

jeudi 1 novembre 2012

Le dictionnaire de Simon-Jude HONNORAT

Docteur en médecine, savant naturaliste et lexicographe.
Simon-Jude HONNORAT appartient à une ancienne famille d'Allos, dont on voit encore la maison, au hameau minuscule appelé Haut-Villard.
Il naquit le 3 avril 1783.
Il avait commencé ses études, lorsque la Révolution l'obligea à les interrompre.
A l'âge de 16 ans, il épousa Marie-Rose Véronique GARIEL, sœur de Jean Baptiste Antoine Hyacinthe Claude GARIEL.
A 18 ans, il étudiait la médecine à Grenoble, et il se livrait avec tant d'ardeur à l'étude de la botanique et de la chimie qu'il obtint les premiers prix à l'école centrale.
Il alla ensuite à Paris, pour continuer et compléter ces mêmes études. Il prolongea son séjour pendant cinq ans et revint avec le titre de docteur.
Après son retour de Paris, il exerça la médecine pendant un an, dans son pays natal, et il vint ensuite se fixer définitivement à Digne.
En 1815, il refusa une sous-préfecture; mais il accepta, peu de temps après, les fonctions de directeur des postes à Digne, parce qu'elles n'étaient pas incompatibles avec ses travaux scientifiques.
En 1830, ses opinions politiques l'éloignèrent de l'administration des postes et le rendirent tout entier à ses chères études. Il fut le principal fondateur des Annales des Basses-Alpes, et sa plume fournit un grand nombre d'articles à cette publication. ''Son érudition pour tout ce qui regarde la langue, l'histoire et les productions du sol de la Provence, est, véritablement, étonnante.
Il a cultivé avec persévérance et succès toutes les branches des sciences naturelles......
Son herbier provençal est très complet et admirablement tenu; son cabinet d'histoire naturelle, très riche, sa collection d'insectes, fort belle.
Il en a découvert plusieurs espèces nouvelles :
c'est à lui que les amateurs doivent la connaissance du beau papillon Alexanoret de la Thais Honnoratii.
Sa collection des fossiles des Alpes est très curieuse.
La science a donné à quelques-uns le nom du laborieux docteur."
Mais l'ouvrage le plus important du docteur Honnorat est :
le DICTIONNAIRE PROVENCAL-FRANCAIS ou DICTIONNAIRE DE LA LANGUE D'OC, ANCIENNE ET MODERNE,
Le docteur Honnorat était donc un véritable savant, et il a eu, en outre, le mérite d'unir la modestie à la science.
Il a constamment refusé les invitations des sociétés savantes qui auraient voulu le compter parmi leurs membres.
L'amour de son pays l'a toujours retenu dans les Alpes, dont il est un des hommes les plus célèbres par ses talents et par ses œuvres.


Volume IV (vocabulaire Français - Provençal)

Volume III (P - Z)