samedi 20 octobre 2012

Etienne MARTIN (1856 - 1945)


"Qui est Etienne Martin ? La lecture de sa biographie laisse apparaître l’image d’un homme dont la vie s’organise autour de deux grands pôles d’activités : l’exercice de la peinture dont il vivra toute sa vie, avec son implication dans la vie culturelle et artistique de Marseille où il séjournait une grande partie de l’année et la poursuite de l’oeuvre de son père Paul, en tant que fondateur et défenseur du Musée de Digne."
"Il en sera le conservateur dès 1905 et cela jusqu’à sa mort en 1945. Il engloutira sa fortune dans cette aventure."
"Sa vie se partage donc entre Digne et Marseille au gré de déplacements en diligence qui font l’objet de nombreux récits, impressions de voyages émaillés de remarques et de rencontres pittoresques. Cet homme né au milieu du XIXe siècle dans un milieu bourgeois très influencé par l’idéologie mistralienne est aussi un homme de lettres et nous pouvons retrouver sa personnalité, ses goûts, ses coups de coeur et ses désenchantements au fil de ses écrits."
"Qu’un peintre soit également conservateur est banal au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. Appointés et logés par les municipalités, les artistes trouvent la sécurité qui leur permet de se consacrer à leur art."
"Le musée constitue également pour lui l’occasion de défendre un certain idéal artistique. Nommé conservateur en 1905, Etienne Martin va mettre en place la section des Beaux-Arts grâce, en majeure partie, aux dons des membres de l’Association des Artistes Marseillais, confrères du peintre. Il met ainsi en lumière un aspect de l’art provençal au moment de la Belle époque (1880-1914)."

Source Musée Gassendi, Digne-les-Bains

Paul MARTIN (1830 - 1903)

"Père d'Etienne, il naît à Digne en 1830. Forte personnalité, il délaisse les études, malgré les aspirations de ses parents, pour pratiquer l’aquarelle avec Victor Camoin qu’il suit à Marseille à dix-huit ans. A 24 ans, il ouvre un magasin d’objets d’art, activité fondamentale en ce qu’elle lui permet de rencontrer le milieu artistique marseillais."
"Rapidement, il collectionne, devient un amateur éclairé, reconnu et estimé. A partir de 1865, il liquide son commerce et se consacre plus librement à sa propre peinture. Il vend ses aquarelles dans toute la Provence, en France et même à l’étranger. Après 1870, il organise des expositions au Cercle artistique. Il décède en 1903, peu avant l’ouverture du musée."

Source Musée Gassendi, Digne-les-Bains
http://www.musee-gassendi.org/le-cabinet-d-etienne-martin.html

Acte de naissance de Pierre Balthazard MARTIN (Digne-les-Bains)

vendredi 19 octobre 2012

André HONNORAT (1868 - 1950)


André Honnorat, né le 13 décembre 1868 à Paris (9e) et mort le 24 juillet 1950 dans la même ville (14e) [...] Fils d'un négociant et d'une pigiste, André Honnorat entame à Lyon des études secondaires qu'il est contraint d'abandonner à cause des difficultés financières que connaît sa famille. Il entame néanmoins une carrière de journaliste avant d'entrer dans la haute administration. Il est tour à tour directeur de cabinet de plusieurs ministres de la Troisième République. En 1896, il crée, avec Émile Javal, Charles Richet et Jacques Bertillon, l'Alliance nationale pour l'accroissement de la population. Ensemble, ils tentent de convaincre les pouvoirs publics d'instituer des mesures d'intérêt démographique et d'assimilation des immigrés.
En 1907, il est élu conseiller général du canton de Lauzet, dans les Basses-Alpes. Il le demeurera jusqu'à sa mort, en 1950. Puis, en 1910, il est élu député des Basses-Alpes sur les listes de la Gauche radicale démocratique. Il propose plusieurs amendements (22 janvier 1914) sur l'hygiène et les soins apportés aux jeunes hommes effectuant leur service militaire, notamment l'interdiction de renvoyer un soldat dans son foyer sans qu'il n'ait été traité contre la tuberculose. La Chambre des députés ratifie cet amendement quelques mois plus tard, le 15 avril 1915, en votant des crédits qui permettront des installations sanitaires où les poilus seront curés contre la tuberculose. Il fonde, en 1916, le Comité d'assistance aux anciens militaires tuberculeux. La même année, afin d'économiser l'énergie du pays en guerre, il propose l'adoption de l'heure d'été.
Entre 1917 et 1920, il multiplie les fondations et les amendements à but humanitaire ; Comité de protection et d'éducation des orphelins de guerre et des fils de Français résidant à l'étranger (1918), loi dite « loi Honnorat » qui institue des sanatoriums pour les tuberculeux, cité internationale universitaire de Paris (1919) construite à partir de 1923 avec la collaboration de la Suède, de la Norvège et celle de David Weill, Jean Branet et Paul Appel.
En 1920, il participe à la fondation de l'Union internationale contre la tuberculose et il est nommé, la même année, ministre de l'Instruction publique.
En 1921, il est élu sénateur des Basses-Alpes et devient membre des commissions des Affaires étrangères, de l'Éducation nationale et de la Santé publique.
En 1925, il est fait président du Comité national de défense contre la tuberculose (CNDT) avant de devenir membre de l'Institut Pasteur de 1932 à 1934, date à laquelle il crée la Fondation Roux qui attribue des bourses aux jeunes scientifiques étudiants à l'Institut Pasteur.
En 1930, il participe au troisième cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands.
Après l'invasion allemande et la défaite française en 1940, André Honnorat compte parmi les parlementaires qui s'abstiennent lors du vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Pendant toute la durée de l'occupation allemande, et avec le concours de ses propres réalisations (CNDT), il aide les tuberculeux à rejoindre les sanatoriums de la zone libre. Il est choisi en 1944, par Charles de Gaulle, pour intégrer l'Assemblée consultative provisoire, quelques mois avant son élection au Conseil de l'université de Paris et son élection à l'Académie des sciences morales et politiques, le 24 février 1947.
André Honnorat s'éteint le 24 juillet 1950, à 82 ans, dans la Cité internationale universitaire de Paris, une résidence pour les étudiants du monde entier à laquelle il aura consacré trente ans de sa vie.
Acte de naissance d'André Honnorat (Paris 9e)