vendredi 4 avril 2025

Les RANCUREL, une dynastie de notaires à Ubraye

Pour qui effectue quelques recherches sur la région d’Annot, il est un nom qui cause souvent bien des déconvenues. Qui n’a pas senti monter l’adrénaline en retrouvant la trace d’un contrat de mariage ou d’un testament reçu par un certain Me RANCUREL, notaire royal à Ubraye - avant de sombrer dans un profond désespoir en feuilletant l’inventaire des études de notaires et en constatant qu’aucun registre à ce nom n’était conservé.

Et pourtant les RANCUREL ont bel et bien instrumenté à Ubraye durant plus de deux siècles. Il y a toujours un espoir de retrouver un jour quelque part, au fond d’un grenier, ces quelques centaines de vieux registres.

Pierre RANCUREL débute la lignée dès avant 1520 et est confirmé dans sa charge de notaire royal et apostolique en 1540.
Son fils Esprit prend la suite en 1567.
Suivi de Jean RANCUREL, fils du précédent, en 1615.
Au décès de Jean en 1671, Jacques RANCUREL, son fils, lui succède.
Jacques meurt à son tour en 1684, laissant l’étude, papiers et protocoles à son fils Jean RANCUREL.
Simon RANCUREL succède à son père en 1720 et abandonne rapidement sa charge de notaire royal et apostolique pour exercer celle de trésorier de la noblesse de Provence à Aix. Il y décède en 1760.



lundi 18 novembre 2024

samedi 24 août 2024

Une fois de plus, le Cercle Généalogique des Alpes de Haute-Provence va bientôt devoir faire ses cartons et quitter les locaux du 36 boulevard Casimir Pelloutier. 

Nous allons nous installer, toujours à Manosque, mais au 238 rue René Char.

Déménagement prévu pour fin septembre / début octobre 2024

Si vous envisagez de nous rendre visite, pensez à vous renseigner à l'avance.




dimanche 17 avril 2022

Généalogie : toujours vérifier ses sources

Certaines écritures sont parfois difficiles à lire, une erreur de lecture est parfois inévitable. Elle est bien pardonnable au regard du nombre incalculable d'actes que le releveur est amené à noter.

Ainsi, les registres paroissiaux de Valensole font mention du décès d'un huguenot à la métairie de Sauvayre Fulque, le 6 septembre 1626. Le cimetière étant interdit à ce pauvre homme non dénommé, les consuls le feront finalement enterrer à la porte Valette.











Le relevé qui a été fait de cet acte est malheureusement erroné, comme nous pouvons le voir ci-contre. L'erreur est humaine et le releveur bien volontiers excusé. Les relevés sont là pour aider les généalogistes dans leurs recherches, mais ne se substituent pas aux registres originaux.







Par contre, ce qui est moins pardonnable, c'est de faire sienne une information, qui plus est erronée, et de broder autour sans même prendre la peine de vérifier l'information de départ. 

A l'origine nous avons donc le décès d'un métayer huguenot de Sauvayre Fulque

Au relevé nous avons le décès de Sauvayre Fulgue, huguenot.

Et finalement le site Genobco, très prolixe en généalogies provençales, souvent très approximatives, nous apprend que "Sauveur Fulque avait adhéré à la réforme, ainsi que peut-être, une partie de sa famille ..." - Ben voyons !!!

Il convient d'être extrêmement prudent avec les renseignements que nous glanons sur le Web et de toujours prendre le temps de vérifier et de croiser les informations.


vendredi 17 avril 2020

Pierres gravées dans la montagne

A toute époque les bergers ont laissé des témoignages gravés dans la pierre. Si certaines gravures ont un grand intérêt archéologique, d’autres bien plus récentes sont précieuses pour l’histoire familiale, tout autant qu’un vieux document administratif conservé dans un carton d’archives.
Il ne faut pas croire que les bergers gravent les pierres par désœuvrement, pour tromper leur ennui… surtout si c’est une belle pierre d’angle de la cabane du patron. Un évènement où une circonstance particulière donne lieu à une œuvre soignée et réfléchie. Les plus jeunes vont ainsi immortaliser la première année où le troupeau leur est confié, d’autres la reconstruction de leur abri, voire même un évènement tragique et leur désespoir. Ces témoignages ne sont pas anonymes, ils peuvent être clairement attribués, et quelques fois dans notre département des Alpes de Haute Provence une simple recherche généalogique sur notre site suffit.

Au lac d’Allos les agents du Parc National du Mercantour ont réaménagé l’ancienne cabane et conservé en évidence dans le mur une pierre gravée, elle figure désormais dans l’inventaire patrimonial de la Région. Des centaines de personnes peuvent la lire chaque année.


« 1879 GARSIN EUJENE berjer aje 19 an ».



L’état civil de la commune d’Allos étant « relevé » en totalité par notre association CGAHP, on retrouve aisément un mariage Eugène Garcin, berger né en 1860, sur Geneabank.





Une recherche complémentaire dans les matricules militaires en ligne sur le site des Archives Départementales confirme son adresse à 20 ans : « le mont Tallon » c'est-à-dire une montagne appelée de nos jours col du Talon, à côté du Lac d’Allos. Le facteur ne devait pas y passer tous les jours.


Poursuivant les recherches sur Prads Haute Bléone, village natal d’Eugène, puis d’Allos, on découvre le parcours de cet homme. Ce ne sont plus seulement des dates et des lieux, mais des situations familiales complexes que l’on peut retracer, et l’histoire d’une vie bien remplie.
Petit orphelin de père, même pas le temps de grandir dans une nouvelle famille recomposée, et parti très jeune berger à Saint Martin de Crau, on lui confie enfin un troupeau de Camargue transhumant sur Allos. Il s’y installe et devient lui-même chef d’une famille, elle aussi recomposée, car les deuils sont fréquents à cette époque… puis s’établit commerçant dans la Grand-rue d’Allos.



Une photo de famille : les jours heureux d’Eugène, la «belle époque», on trinque pour la conscription des garçons de la classe 1907. La famille est réunie autour de lui le père moustachu, à gauche. C’est la fête pour les fiers jeunes gens, quelques années après en 1914 commencera un cauchemar.















Marie-Christine DUVAL 17/04/2020

lundi 1 mai 2017

Le meurtre de Jean Gaspard GALICY (1756 - 1800)

Le 19 ventôse an VIII (10 mars 1800), le corps sauvagement assassiné de GALICY fils, est retrouvé sur la commune de Beaumont-de-Pertuis, dissimulé sous des broussailles, au quartier au nom prédestiné, de "La mort de l'homme".
Jean Gaspard GALICY, issu d'une famille de notables Oraisonnais qui avait la haute main sur la mairie du village et la justice du canton durant la période révolutionnaire, s'était vu confier en 1794, l'usage du château, pour l'établissement d'une manufacture de draps destinée à l’approvisionnement des magasins militaires. 
Vengeance, crime crapuleux ou meurtre politique ?
Le juge de la Bastide-des-Jourdans mène l'enquête...