lundi 18 novembre 2024

samedi 24 août 2024

Une fois de plus, le Cercle Généalogique des Alpes de Haute-Provence va bientôt devoir faire ses cartons et quitter les locaux du 36 boulevard Casimir Pelloutier. 

Nous allons nous installer, toujours à Manosque, mais au 238 rue René Char.

Déménagement prévu pour fin septembre / début octobre 2024

Si vous envisagez de nous rendre visite, pensez à vous renseigner à l'avance.




dimanche 17 avril 2022

Généalogie : toujours vérifier ses sources

Certaines écritures sont parfois difficiles à lire, une erreur de lecture est parfois inévitable. Elle est bien pardonnable au regard du nombre incalculable d'actes que le releveur est amené à noter.

Ainsi, les registres paroissiaux de Valensole font mention du décès d'un huguenot à la métairie de Sauvayre Fulque, le 6 septembre 1626. Le cimetière étant interdit à ce pauvre homme non dénommé, les consuls le feront finalement enterrer à la porte Valette.











Le relevé qui a été fait de cet acte est malheureusement erroné, comme nous pouvons le voir ci-contre. L'erreur est humaine et le releveur bien volontiers excusé. Les relevés sont là pour aider les généalogistes dans leurs recherches, mais ne se substituent pas aux registres originaux.







Par contre, ce qui est moins pardonnable, c'est de faire sienne une information, qui plus est erronée, et de broder autour sans même prendre la peine de vérifier l'information de départ. 

A l'origine nous avons donc le décès d'un métayer huguenot de Sauvayre Fulque

Au relevé nous avons le décès de Sauvayre Fulgue, huguenot.

Et finalement le site Genobco, très prolixe en généalogies provençales, souvent très approximatives, nous apprend que "Sauveur Fulque avait adhéré à la réforme, ainsi que peut-être, une partie de sa famille ..." - Ben voyons !!!

Il convient d'être extrêmement prudent avec les renseignements que nous glanons sur le Web et de toujours prendre le temps de vérifier et de croiser les informations.


vendredi 17 avril 2020

Pierres gravées dans la montagne

A toute époque les bergers ont laissé des témoignages gravés dans la pierre. Si certaines gravures ont un grand intérêt archéologique, d’autres bien plus récentes sont précieuses pour l’histoire familiale, tout autant qu’un vieux document administratif conservé dans un carton d’archives.
Il ne faut pas croire que les bergers gravent les pierres par désœuvrement, pour tromper leur ennui… surtout si c’est une belle pierre d’angle de la cabane du patron. Un évènement où une circonstance particulière donne lieu à une œuvre soignée et réfléchie. Les plus jeunes vont ainsi immortaliser la première année où le troupeau leur est confié, d’autres la reconstruction de leur abri, voire même un évènement tragique et leur désespoir. Ces témoignages ne sont pas anonymes, ils peuvent être clairement attribués, et quelques fois dans notre département des Alpes de Haute Provence une simple recherche généalogique sur notre site suffit.

Au lac d’Allos les agents du Parc National du Mercantour ont réaménagé l’ancienne cabane et conservé en évidence dans le mur une pierre gravée, elle figure désormais dans l’inventaire patrimonial de la Région. Des centaines de personnes peuvent la lire chaque année.


« 1879 GARSIN EUJENE berjer aje 19 an ».



L’état civil de la commune d’Allos étant « relevé » en totalité par notre association CGAHP, on retrouve aisément un mariage Eugène Garcin, berger né en 1860, sur Geneabank.





Une recherche complémentaire dans les matricules militaires en ligne sur le site des Archives Départementales confirme son adresse à 20 ans : « le mont Tallon » c'est-à-dire une montagne appelée de nos jours col du Talon, à côté du Lac d’Allos. Le facteur ne devait pas y passer tous les jours.


Poursuivant les recherches sur Prads Haute Bléone, village natal d’Eugène, puis d’Allos, on découvre le parcours de cet homme. Ce ne sont plus seulement des dates et des lieux, mais des situations familiales complexes que l’on peut retracer, et l’histoire d’une vie bien remplie.
Petit orphelin de père, même pas le temps de grandir dans une nouvelle famille recomposée, et parti très jeune berger à Saint Martin de Crau, on lui confie enfin un troupeau de Camargue transhumant sur Allos. Il s’y installe et devient lui-même chef d’une famille, elle aussi recomposée, car les deuils sont fréquents à cette époque… puis s’établit commerçant dans la Grand-rue d’Allos.



Une photo de famille : les jours heureux d’Eugène, la «belle époque», on trinque pour la conscription des garçons de la classe 1907. La famille est réunie autour de lui le père moustachu, à gauche. C’est la fête pour les fiers jeunes gens, quelques années après en 1914 commencera un cauchemar.















Marie-Christine DUVAL 17/04/2020

lundi 1 mai 2017

Le meurtre de Jean Gaspard GALICY (1756 - 1800)

Le 19 ventôse an VIII (10 mars 1800), le corps sauvagement assassiné de GALICY fils, est retrouvé sur la commune de Beaumont-de-Pertuis, dissimulé sous des broussailles, au quartier au nom prédestiné, de "La mort de l'homme".
Jean Gaspard GALICY, issu d'une famille de notables Oraisonnais qui avait la haute main sur la mairie du village et la justice du canton durant la période révolutionnaire, s'était vu confier en 1794, l'usage du château, pour l'établissement d'une manufacture de draps destinée à l’approvisionnement des magasins militaires. 
Vengeance, crime crapuleux ou meurtre politique ?
Le juge de la Bastide-des-Jourdans mène l'enquête...



vendredi 26 février 2016

L'énigme du blason de Gréoux



Le blason généralement représenté aujourd'hui est le suivant :

"Coupé, au I d'argent à un loup de sable, au II d'azur à un écureuil d'argent".

Un rapide coup d’œil dans l'Armorial Général de France dressé en vertu de l'édit royal de novembre 1696, nous indique que Gréoux, qui avait, dans un premier temps, négligé de se soumettre à l'obligation de faire enregistrer ses armoiries, s'en vit attribuer d'office.

"D'argent à un loup de sable, coupé de sinople (alias de sable) à la croix d'or".



Mais d'où peut donc bien sortir ce malicieux petit animal à la queue en panache ?

En regardant plus attentivement l'Armorial Général, on constate à l'article suivant, que Marc Antoine Clapier, bourgeois de Gréoux, avait pareillement omis de faire enregistrer ses armoiries, il se vit donc imposer les armes suivantes :


Et voilà qu’apparaît notre fameux écureuil !

L'erreur vient en fait de Louis de Bresc, auteur d'un "Armorial des Communes de Provence" publié en 1866. Cet ouvrage n'est pas exempt d'âneries, mais est toujours considéré comme une sorte de "bible" en la matière. Mieux vaut donc se référer, comme dans le cas présent, à la source originale.





L'auteur, à l'article Gréoux, page 134, cite ses sources, et c'est tout à son honneur, mais ce que le lecteur ignore, c'est que L. de Bresc se fourvoie en mélangeant deux blasons différents, mariant ainsi le loup de Gréoux et l'écureuil de Clapier.

Armorial Général de France, Provence II, f° 402

Rétablissons aujourd'hui la réalité historique.
Les véritables armoiries de Gréoux sont celles-ci :